Historique et découverte
La douceur des collines et la quiétude du canal du midi vous invitent à la visite et à la découverte du Lauragais. Rien de plus simple pour trouver tous les renseignements propices à la découverte de notre territoire Rendez-vous à L’office de Tourisme Site internet |
Si vous souhaitez prendre de la hauteur et découvrir Nailloux sous un nouvel angle Profitez de la visite virtuelle avec ses vues aériennes à 360. |
Nailloux aujourd'hui
Idéalement située (à 20 min de Toulouse – à 45 min des champs de neige ariégeois, à 60 min des plages du Languedoc), la commune dispose de commerces de proximité, de services (écoles élémentaire et maternelle, crèches, collège, banque, poste, ALAE, ALSH, maison de santé pluriprofessionnelle…) et de nombreux équipements sportifs et culturels.
La population a fortement progressé au cours des dernières années notamment grâce à l’implantation d’équipements structurants :
- 2002 : Création d’un échangeur sur l’axe autoroutier Pamiers / Toulouse (A66 A61) en coopération avec les Autoroutes du Sud de la France.
- 2002 / 2003 : Création de nombreux services à la population avec la création d’une communauté de communes Colaursud. Cette dernière fusionnera en 2017 avec 2 autres intercommunalités (Cap Lauragais et Coeur Lauragais pour devenir Terres du Lauragais).
- 2004 / 2012 : Élaboration et mise en place du plan local d’urbanisme en concertation avec la population afin d’établir un équilibre entre développement urbain et préservation des espaces naturels dans une perspective de développement durable
- 2010 : Mise en place de la ligne de bus express Hop 3 (Nailloux – Toulouse) avec le Conseil départemental de la Haute-Garonne.
- 2011 / 2014 : Structuration de l’offre touristique avec l’accueil du Village des Marques.
- 2022 : Étude et concertation globale pour établir un plan de réhabilitation du centre bourg
Nailloux est une ville à la campagne offrant un cadre de vie des plus agréable et propice au mieux vivre ensemble.
Historique et patrimoine
Nailloux est situé sur deux collines très allongées appelées « serres ». D’une même altitude (285 mètres), elles sont séparées par un chemin que l’on identifie bien même aujourd’hui puisqu’il s’agit de la rue de la République. On pense que les premières habitations sur ces deux « serres » datent de l’époque gallo-romaine, soit entre le 2ème siècle avant Jésus Christ et 500 ans après. Découvrons ensemble un peu plus de ce formidable patrimoine.
Le Castrum (XIIIème siècle )
À Nailloux, la vieille ville comprend deux parties séparées par la Rue de la République : à l’Ouest, le castrum (quartier du vieux fort) avec sa porte Nord, l’église et sa place ; et du côté Est, la bastide et ses rues parallèles. Une petite place et la halle séparent ces deux parties.
Castrum, bourg castral : Bourg fortifié ou non, subordonné à l’existence d’un château et centre d’une juridiction seigneuriale (syn. : villa).
Le château
Estimé du XIIIe siècle (évolution architecturale jusqu’au XVIIe), il est le bâtiment le plus élevé du village. Avec sa tour, il domine toute l’agglomération. Traditionnellement dénommé château, il est constitué de murs de grande épaisseur qui semblent confirmer ce statut. Aucun élément précis ne permet d’effectuer une datation exacte.
Le fort
Sans doute d’origine romaine, datant du XIIIe siècle, il correspond au cœur le plus ancien du village. Entouré de fossés, il ne semble pas avoir été pourvu de murailles ; les murs extérieurs, aveugles, ont dû remplir cette fonction. Sur le point le plus élevé de la colline, il comprenait une quarantaine de maisons (d’après le cadastre de l’année 1676) construites en hauteur, très étroite en façade, mais elles comptent deux étages, parfois trois. La place de l’église correspond à un moulon (pâté de maisons en occitan toulousain) qui depuis a été démoli (emplacement des maisons détruites).
L’église Saint Martin
Cette église à clocher mur est un très bel édifice, datant de la fin XVe – début XVIe siècles, du même type que celle de Montgeard. C’est une église du pastel, de style gothique méridional (austérité des constructions – utilisation de contreforts à la place d’arcs-boutants – ouvertures rares et étroites), avec une nef unique et des chapelles latérales. La voûte a été restaurée en 2011. Cette église date donc de l’âge d’or du pastel. La cloche est datée de 1498.
Le clocher actuel
Ce dernier datant du XVIIIe siècle, est typique du Lauragais. Il s’agit d’un clocher-mur (mur pignon triangulaire) abritant cinq baies campanaires (cavités dans le clocher dans lesquelles sont suspendues les cloches – cloche se dit campana en occitan). Il est très haut et permet une observation des collines lauragaises voisines dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres : on aperçoit ainsi, au nord, le clocher de Caraman. Le clocher primitif, datant sans doute de la fin du XVe siècle, est abattu par la foudre en 1730. En 1780, il sera entièrement reconstruit et l’église agrandie.
À gauche du chœur, on peut voir des panneaux d’albâtre : cinq bas-reliefs en albâtre (roche tendre voisine du calcaire) de Nottingham, en Angleterre, du XVème siècle, représentant les Scènes de la Passion (Flagellation, Arrestation du Christ, Crucifixion, Mise au Tombeau, Résurrection). Quelques fragments de peinture sont encore visibles
L’autel du XVIIIe siècle
Il est un fragment, plus précisément la moitié, de l’autel de l’Abbaye cistercienne de Boulbonne située sur la commune de Cintegabelle. Boulbonne est une abbaye de l’ordre de Citeaux, fondé par Saint Bernard au XIIe siècle. Aux XIIe et XIIIe siècles, elle est le lieu d’inhumation des puissants comtes de Foix, célèbres pour leurs combats dans la croisade contre les Albigeois (1209-1229). L’autre moitié de l’autel est conservée dans l’église de Cintegabelle. En 1792, l’autel de Boulbonne-Cintegabelle est partagé en deux parties lorsque l’abbaye est vendue comme bien national, et les populations très catholiques de Cintegabelle et Nailloux en réclament une moitié. L’autel est une table en marbre rouge provenant de Caunes-Minervois, au nord de Carcassonne. Ce matériau a également servi à construire les colonnes du Capitole à Toulouse et le palais du Petit Trianon, à Versailles.
Les stalles du chœur du XVIIe siècle (rangées de sièges liés les uns aux autres et alignés le long des murs du chœur des cathédrales ou églises collégiales ou abbatiales, divisant les moines ou chanoines en deux groupes pour le chant ou les psaumes de l’office divin. Ils ont la caractéristique de permettre deux positions : ou bien assise ou bien debout avec appui sur une miséricorde) proviennent de l’Abbaye de Boulbonne. Cette origine illustre explique la richesse de ses sculptures. En effet, les stalles sont sculptées, notamment de têtes humaines, sur les miséricordes (petites consoles en bois sculptées sous la sellette à abattants d’une stalle de chœur).
La Bastide : 1318
À l’Est du fort primitif, on découvre donc le quartier d’extension du castrum : la bastide de 1318 et ses 4 rues parallèles.
La bastide est l’un des éléments distinctifs de notre Lauragais. On en compte une quinzaine c’est-à-dire la plus forte densité de tout le Sud-ouest de la France (400 bastides de Bordeaux à Carcassonne).
Ce nom désigne en fait une agglomération neuve, un lieu « bastit », un village nouveau (Villenouvelle), avec des habitants bénéficiant de privilèges ou de franchises (Villefranche).
1318 à Nailloux : création de la bastide avec une charte de franchises (charte de peuplement réglementant la venue des nouveaux habitants, l’attribution de lopin de terre, la vie des personnes, leur statut, les mœurs…).
Les bastides sont créées dans une nature vierge, à Nailloux une forêt.
Le plan orthogonal de “la vila” (un rectangle plus ou moins étiré), préalablement dessiné sur le sol, détermine le tracé des rues d’une largeur constante (bien droites recoupées par d’autres voies rectilignes), des murailles d’enceinte avec les 2 ou 4 portes fortifiées (une porte d’auta – du côté du vent d’autan à l’est – et une porte de cers – vent d’ouest de midy d’aquilon), un emplacement pour la future église, enfin et surtout la place pour le marché, avec une halle couverte, et parfois des galeries (appelées garlandes à Revel), un beffroi (où siègent des consuls et la cloche qui annonce leurs réunions). Des murailles et/ou des fossés protègent la nouvelle ville.
Entre les rues, le sol est divisé en lots d’une superficie toujours régulière et identique avec une façade sur la rue pour la maison d’habitation et un vaste potager (souci de vivre en autoconsommation). Ce parcellaire est encore bien visible à Nailloux, dans les quatre rues parallèles de la bastide, dont la rue de la boucherie. Au XVIIIe siècle, c’est le quartier des artisans et de nombreux tisserands (textiles végétaux – lin chanvre laine…) y logent notamment. La situation sociale s’inverse aux siècles suivants et, jusqu’en 1940, ce quartier est considéré comme pauvre.
À Nailloux comme dans plusieurs anciens castrum et sauvetés, on observe d’importants symboles : le fort ou l’église ne sont pas au cœur de la bastide, le pouvoir seigneurial ou ecclésiastique, qui avait créé les castrum et sauvetés, est écarté. La réalité du pouvoir est entre les mains des consuls (Revel), des bourgeois, des commerçants, des pasteliers (Nailloux).
Découvertes
La commune de Nailloux regorge de petites découvertes à faire.
- La Mairie construite en 1884, elle avait à ses débuts des fonctions d’école avec 2 classes. À voir : bronze commémorant le Bicentenaire de la Révolution
- Quartier de Laytié, qui correspond à l’ancien village de Viviers, route de Villefranche : dans cette rue, vous pourrez observer une particularité architecturale. Plusieurs maisons basses du XVIIIe siècle, composées d’un rez-de-chaussée à deux pièces et probablement construites par un petit propriétaire ou un artisan comme au numéro 14 de la rue, forment un contraste avec les maisons bourgeoises.
- Le calvaire de Soucale – XVIIIe siècle : situé à l’emplacement d’une église et d’un cimetière qui ont aujourd’hui complètement disparu. Comme tous les calvaires, il témoigne d’un évènement du passé ou de la disparition d’un bâtiment. Il est situé à 3 km du village sur la route de Caussidières. .
- Le Poids public : Situé généralement au centre d’une ville, à proximité d’une gare, d’un bureau de poste ou d’un lieu de marché. Le poids public était un lieu de rencontre et de passage obligé pour tous les marchands souhaitant vendre toutes marchandises à Nailloux.
La Fontaine de Saint-Méen – XVIIIe siècle
Saint d’origine galloise qui passera par le Lauragais, Saint Méen est représenté par une statue dans un espace de verdure à côté d’une fontaine et d’un lavoir. Elle fait l’objet d’un très ancien pèlerinage : ses eaux sont réputées pour guérir les maladies de la peau.
Pour s’y rendre : passez la halle du village de Nailloux en direction de Gibel puis quittez la rue des Pyrénées pour bifurquer sur votre droite sur le chemin de Saint-Méen. Vous traverserez sur plusieurs centaines de mètres une zone pavillonnaire pour atteindre enfin un chemin balisé en terre. Vous déboucherez alors sur une esplanade de verdure avec une statue, une fontaine et un lavoir. Ici, à l’ombre de grands pins massifs, bâti sur le haut d’un talus engazonné tondu de frais, était le lieu de culte de Saint-Méen.
Le lac de la Thésauque :
Situé entre Nailloux et Montgeard, ce lac de 33 hectares offre un cadre privilégié pour des retrouvailles en famille ou entre amis. Les sportifs ou les amoureux de la nature y trouveront aussi leur compte ! À pied ou à vélo, vous pourrez profiter du chemin de berge de 5 km, mais aussi d’une multitude d’activités toute l’année : parcours permanent d’orientation, randonnées, agrès sportifs, jeux gonflables sur l’eau ou encore pédalos.